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Sainte-Énimie

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Sainte-Enimie
Village de Sainte-Énimie. © Roger Carron
Sainte-Enimie
Sainte Énimie combattant le Drac (céramique du XXème siècle, église de Notre-Dame-du-Gourd)
Sainte-Enimie
Ermitage de la roche. © Roger Carron
Sainte-Enimie
La source de Burle, une exsurgence karstique. © Hélène Graneris
Sainte-Enimie
Enluminure d’un manuscrit du XIVe siècle figurant sainte Énimie

Coordonnées

Itinéraire principal

Sainte-Énimie
48210 Gorges-du-Tarn-Causses

Latitude : 44.366905
Longitude : 3.410535

Le village

Située dans les gorges du Tarn, Sainte-Énimie (dans la commune nouvelle de Gorges-du-Tarn-Causses) est un village d’allure médiévale, tout en vieilles ruelles pavées de galets du Tarn et en passages voûtés, parsemée de larges escaliers et de jolies terrasses qui participent généreusement à son charme.

Fondé dès l’époque gallo-romaine, le village se nomme alors Burlatis, avant d’être rebaptisé au haut Moyen-Âge après l’arrivée de la princesse Énimie.

La légende

La commune tire son nom d’Énimie, princesse mérovingienne, fille de Clotaire II et sœur de Dagobert, ayant vécu au VIIe siècle.

Jeune fille d’une grande vertu, elle se consacrait à soigner les pauvres et les lépreux. Son éclatante beauté en faisait cependant un parti recherché par les nobles du royaume. Quand elle eut atteint l’âge de se marier, son père lui présenta un prétendant, qu’elle refusa en arguant qu’elle était mariée à Dieu et au Christ. Pour échapper au mariage imposé par son père, elle implora alors le Seigneur de lui venir en aide, lui demandant la grâce de perdre sa beauté. Sa prière fut exaucée : Dieu lui infligea la lèpre. Durant des années, nul médecin ne parvint à la guérir. La jeune princesse implora à nouveau l'aide de Dieu. Un ange messager lui apparut, lui enjoignant de se rendre dans un lieu appelé Burlatis, et de se baigner dans les eaux de sa source. Ayant trouvé le lieu indiqué, dans la vallée du Tarn, Énimie baigna son corps dans la fontaine de Burle, implora le seigneur, et guérit par miracle.

Cependant, la maladie d’Énimie réapparut à peine la princesse avait-elle quitté les lieux, pour disparaître à nouveau dès qu’elle revenait à proximité de la source. Énimie finit par comprendre que Dieu l’appelait en ce lieu, au cœur des gorges sauvages et païennes. Elle aménagea alors une grotte, où elle s’installa en compagnie de sa filleule : c’est aujourd’hui l’Ermitage de la roche, situé à proximité du village.

L’Ermitage DE LA ROCHE

L’Ermitage de la roche, où vécut Énimie, est une chapelle qui domine le village du haut de la falaise. Il est accessible à pied depuis le village par un chemin de croix. Les reliques de la princesse y sont conservées jusqu’en 1970, date à laquelle elles furent volées. L’ermitage n’est pas accessible au public, mais on peut en apercevoir l’intérieur à travers une grille.

L’édifice actuel est semi-troglodyte. Il est constitué à partir de la grotte elle-même et de plusieurs éléments de maçonnerie rapportés à différentes époques (entre le Xe et le XVe siècles). À côté de l’autel coule encore, par un petit robinet, une dérivation de la résurgence de la source de Burle. Jusqu’au milieu du XXe siècle, les mères montaient avec leurs nourrissons, atteints d’eczéma ou autres dermatites, pour les baigner dans la petite cuvette creusée dans la roche.

De sa grotte, sainte Énimie aurait exaucé bien des miracles, mais l’histoire la plus importante reste sa lutte contre le Drac (sorte de diable en pays d’oc).

Le Drac

En Languedoc, le Drac est un personnage maléfique, associé aux rivières et aux étendues d’eau. C’est un être ambigu, dont les méfaits vont de la simple farce à l’homicide, et qui ressemble tantôt à une sorte de lutin malveillant, tantôt – comme son nom l’indique d’ailleurs (draco signifiant en latin « serpent ») – au diable en personne, cherchant qui dévorer. Comme le diable, le drac, qui se caractérise par sa capacité de métamorphose et son caractère aquatique, apparaît près des gués ou des ponts sous la forme d’un quadrupède qui cherche à précipiter dans l’eau le passant pour le faire périr « sans confession ». Il suffit généralement d’un signe de croix pour le conjurer. 

Nommée abbesse, Énimie aurait fondé un couvent, puis un monastère, autour duquel le village s’est développé.

Le bourg médiéval prend son essor grâce à la restauration du monastère bénédictin en 951 par l’évêque de Mende (qu'il s'agisse du premier monastère fondé au VIe siècle par saint Ilère, évêque du Gévaudan, ou de celui qu'aurait fondé Énimie). Des recherches historiques authentifient alors l’histoire de la bienheureuse Énimie et un culte lui est consacré. Au XIIIe siècle, le prieur du village commande au troubadour Bertran de Marseille, la réécriture d’un poème latin relatant la vie d’Énimie. Ce poème, qui vante les mérites de la sainte, est déclamé dans toute la région. De nouveau, les pèlerins affluent.

Photo : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:France_Loz%C3%A8re_Sainte_Enimie_03.jpg

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