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Saint-Guilhem-le-Désert

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Saint-Guilhem-le-Désert - André et Colette Schaeffer
Saint-Guilhem-le-Désert - André et Colette Schaeffer
© Schaeffer
Saint-Guilhem-le-Désert - André et Colette Schaeffer
Illustration du Charroi de Nîmes, où Guillaume prend Nîmes en ayant caché ses hommes dans des tonneaux de vin.
Saint-Guilhem-le-Désert - André et Colette Schaeffer
© Roger Carron

Coordonnées

Itinéraire principal

34150 Saint-Guilhem-le-Désert

Latitude : 43.7337
Longitude : 3.5498

Guilhem, un héros légendaire

Tout commence en 804 avec l’arrivée de Guilhem au val de Gellone… Petit-fils de Charles Martel, cousin de Charlemagne, Guilhem s’illustre à partir de 790 dans de nombreuses campagnes militaires qui le conduisent aux marches de l’Espagne. En 801, la victoire sur les sarrasins à Barcelone le couronne de gloire.

Pourtant, au terme de cet épisode, Guilhem choisit de déposer les armes. Guidé par saint Benoît, fondateur du monastère d’Aniane et réformateur de l’ordre bénédictin, il se retire à Gellone et y fonde le monastère Saint-Sauveur. Il y instaure le premier culte populaire : la vénération d’une relique de la Vraie Croix offerte par son cousin Charlemagne. Bien après sa mort en 812, la légende transmise par la Geste de Guillaume d’Orange s’empare de l’histoire pour faire de ce grand seigneur et conquérant un moine puis un saint vénéré durant tout le Moyen Âge.

Le corps de Guilhem, qui a vraisemblablement été conservé dans la crypte, et dont les ossements ont été conservés dans une châsse comme reliques, a également contribué à faire de l’église un lieu de pèlerinage.

Dès le Xe siècle, le monastère s’impose comme une halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

La période guerrière de la vie de Guilhem (alias Guillaume d’Orange) a inspiré bien des chansons de geste.

L’abbaye de Gellone

C’est le monastère fondé par Guilhem qui a donné naissance au village (lequel prend le nom de Saint-Guilhem-le-Désert au XIIe siècle). La tour et la crypte font partie de l’église primitive de Guilhem, dont il ne reste plus d’autre trace aujourd’hui. Le reste a été reconstruit plus tard, à partir du XIe siècle, avec d’autres ajouts plus tardifs.

Du XIe au XIIIe siècles, c’est l’apogée du monastère. Au cours des XVe et XVIe siècles, les guerres de religion entraînent progressivement le déclin du monastère qui sera cependant sauvé de la ruine grâce à la congrégation bénédictine de Saint-Maur. Les Mauristes, méconnus dans l’histoire des religions, appartenaient à une élite intellectuelle dont la mission était la réhabilitation des monuments endommagés lors des guerres de religion.

La Révolution française sonne le glas des congrégations monastiques. À partir de 1790, l’abbatiale devient la seule église paroissiale du village et les bâtiments sont vendus parmi les biens nationaux. Dépouillé de ses sculptures dont une partie se trouve aujourd’hui au « Cloisters Museum » de New York, on peut affirmer que le cloître est la véritable victime de cette période de l’histoire de France.

Avec la prise en charge de l’abbaye par les Monuments Historiques, la restauration menée de 1960 à nos jours a rendu à l’édifice son aspect originel. En 1998, l’abbatiale est inscrite au Patrimoine Mondial par l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Depuis 1978, la communauté du carmel Saint-Joseph occupe une partie des anciens bâtiments et lui rend sa destination monastique.

Un désert ?

Loin d’être un désert géographique, le val de Gellone, traversé par le ruisseau Verdus, est une véritable oasis, lieu de repos et de retraite spirituelle que choisit Guilhem en l’an 804. Au Moyen Âge, le « désert » renvoie à ces moines qui peuplèrent au IVe siècle les déserts d’Égypte et où débuta et rayonna le monachisme chrétien.

Le château du Géant

Sur les hauteurs dominant le village, l’observateur attentif ne manquera pas de remarquer une tour du XIIe siècle, ainsi que des ruines qui se découpent sur une crête rocheuse. Aucun document historique ne nous donne d’information sur ces vestiges du passé. La légende prend alors le pas sur l’histoire…

On raconte qu’un terrible Géant, accompagné d’une pie, vivait dans le château qui domine la cité de Saint-Guilhem-le-Désert. Terrorisés, les villageois appelèrent Guilhem à l’aide. Ce dernier, déguisé en servante et muni de « Joyeuse », sa légendaire épée, fit marche vers la forteresse. En chemin, la pie qui rôdait le reconnut malgré son déguisement et s’en alla aussitôt avertir le Géant. Ne doutant pas de sa supériorité, le Géant ne tint pas compte des mises en garde de sa compagne et ouvrit la porte de sa forteresse. Après un âpre combat, Guilhem victorieux précipita son adversaire au bas des falaises du château. La pie dépourvue, ayant perdu son protecteur, prit la fuite. Depuis ce jour, les habitants du village vivent en toute quiétude et bien que la vallée de Gellone soit fréquentée par de nombreuses espèces d’oiseaux, on ne revit jamais de pie.

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