Petit patrimoine : ferradou, four à pain et abreuvoir
Ferradou
Le métier à ferrer - ou « ferradou » de son nom local - servait à ferrer les animaux utilisés pour le débardage et les travaux des champs. L’animal était placé dans le métier, sa tête maintenue à l’avant par un joug et parfois posée sur une petite plaque métallique. On passait ensuite des sangles attachées aux poutres horizontales sous son ventre afin de le soutenir, puis ses pattes une à une sur les poutres en bois parallèles au sol, sorte de « reposoirs » afin de faciliter le ferrage. On ferrait principalement des vaches et des bœufs, plus placides que des chevaux. Ces « ferradous », témoins du passé agricole lozérien, étaient généralement situés près de la fontaine et du four à pain, comme c’est le cas à Rieutort d’Aubrac.
Four à pain
Avant le développement des boulangeries, les habitants du village se retrouvaient régulièrement autour du four banal, où l’on procédait à la fabrication du pain. Le four banal, parfois encore en activité dans certains villages, est souvent organisé en deux parties. Le four proprement dit, de forme arrondie, est construit en pierre taillée ou en brique recouverte de sable pour garantir l’isolation. L’autre partie, le fournil, où sont entreposés le bois, les paillasses et les ustensiles nécessaires à la fabrication du pain, est souvent éclairée d’une petite fenêtre qui est ouverte pendant la cuisson.