Coordonnées
Itinéraire principal
5077A Rte du Vigan
30120
Montdardier
Latitude : 43.928397
Longitude : 3.592764
Les habitations sont serrées au pied de la forteresse, sentinelle de pierre qui garde depuis des siècles l’accès au Causse de Blandas depuis les vallées. Le bourg est en effet situé sur la route qui relie Le Vigan à Lodève, et les Cévennes aux Pyrénées. Passage privilégié donc, emprunté à la fois par les marchands et les pèlerins (comme le prouvent les vestiges de l’hôpital et d’auberges), mais aussi les gens d’armes et les bandes de pillards.
Localisé sur une colline, le château offre une vue imprenable sur toute la vallée de la Glèpe jusqu’au Vigan, et à l’est jusqu’à Saint-Hippolyte-du-Fort et même par beau temps jusqu’au Mont Ventoux. Ce panorama résume à lui seul l’importance stratégique de l’édifice.
Construite au XIIe siècle, la forteresse a été plusieurs fois démolie, avant de renaître sous sa forme actuelle.
Avec la guerre de Cent ans, Montdardier fut érigé au rang de forteresse royale. En 1365, des travaux furent entrepris pour lui permettre de résister aux Anglais venus de Guyenne. En 1469, la forteresse fut incendiée par une bande au service du comte d’Armagnac.
Au XVIe siècle, durant les guerres de Religion, un nouveau pillage eut lieu, avant que le château ne soit restauré. Le maintien des luttes religieuses porta le duc de Ventadour à ordonner la démolition des fortifications qui commença en 1609, mais ne fut que partielle.
Le château, particulièrement malmené au XVIIIe siècle (pillage, incendie), est laissé à l’état de ruine après les destructions révolutionnaires. Dans les années 1860, le comte Fernand de Ginestous fait appel à Viollet-le-Duc afin d’établir les plans d’une restauration. Une nouvelle forteresse fut entièrement réédifiée dans le style médiéval propre à l’architecte, hormis une tour du XVe siècle conservée comme témoin du passé ainsi que certaines substructions reposant directement sur les blocs rocheux naturels.
Le château est aujourd’hui une propriété privée.