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Le châtaignier

Le châtaignier
Le châtaignier
© Hélène Normand
Le châtaignier

« Arbre à pain » des Cévennes

Le châtaignier (Castanea sativa) est un arbre majestueux. Élancé et de grande taille, il peut atteindre 40 mètres de hauteur, et son tronc à l’écorce fissurée peut mesurer jusqu’à 3 mètres de diamètre à la base chez les sujets âgés. Un même arbre développe des fleurs mâles et femelles, disposées le long de chatons allongés. Après pollinisation, les fleurs femelles évolueront en bogues (appelées « pélous » dans les Cévennes), englobant 2 ou 3 châtaignes.

Se développant sur les sols schisteux ou granitiques, le châtaignier est très abondant dans les Cévennes, dont il est l’arbre emblématique. Il y est présent depuis le Moyen Âge, où sa culture s’est développée notamment grâce à l’impulsion des prieurés bénédictins. Au XVIe siècle, le châtaignier est devenu la culture principale des vallées cévenoles. Ses fruits ont pendant longtemps constitué la base de l’alimentation des habitants de la région. C’est ce qui a valu au châtaignier son surnom d’« arbre à pain ». Les châtaignes, particulièrement nutritives en raison de leur grande richesse en amidon, peuvent être mangées fraîches, ou conservées toute l’année après avoir été séchées au feu de bois pendant plusieurs jours dans une « clède ». Les châtaignes séchées, appelées « blanchettes » ou « châtaignons », n’ont plus qu’à être réhydratées pour être consommées. Le « badjanat », soupe de châtaignes sèches cuites à l’eau, est un plat traditionnel des Cévennes. Les châtaignes sèches peuvent également être moulues en farine.

Il existe de nombreuses variétés cultivées de châtaignier, sélectionnées pour la qualité de leurs fruits. Il est à noter que le maintien de variétés sauvages est une nécessité pour la pollinisation. En effet, les variétés cultivées ne sont jamais autofécondes, et présentent souvent une régression des étamines et du pollen.

À déguster grillées, bouillies, sucrées, salées, les châtaignes vous accompagneront en plat, en dessert, en confiture…

Le châtaignier produit des fleurs d’un jaune pâle, qui s’épanouissent tels des feux d’artifice à la fin du mois de juin. Son abondante floraison fait le régal des abeilles. Celles-ci récoltent le nectar, très sucré, des fleurs mâles, qui aboutiront à la production vers mi-juillet d’un miel monofloral de châtaignier, d’un brun sombre et à la saveur corsée.

Depuis la fin du Moyen Âge, les vieux troncs creux de châtaignier, d’un bois imputrescible, ont été utilisés dans les Cévennes pour fabriquer des ruches, appelées « bruscs », que l’on recouvrait d’une lauze de schiste en guise de toit. Ces « ruches-troncs » se sont développées et maintenues jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Le passage de la ruche-tronc à la ruche à cadres moderne s’est réalisé progressivement au cours du siècle dernier. Cependant, quelques apiculteurs perpétuent encore la tradition des « ruchers-troncs ».